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Un peu d'Histoire sur Saint-Gaudens :

 

Dans la moyenne vallée de la Garonne, sur la voie romaine reliant Toulouse à Dax existait un domaine rural dénommé "Mansus" qui, après l'introduction du christianisme, devint le "Mas-Saint-Pierre". C'est en cet endroit que fut enseveli un saint martyr de la foi :
Gaudens, victime de la persécution des Wisigoths ariens. Très vite, une communauté se constitua pour desservir la sépulture. Dès l'époque carolingienne on note l'existence d'un monastère et d'une église, avec des clercs menant la vie commune selon la règle de saint Chrodegang. A partir du IXème siècle, le culte du martyr imposa un changement de nom :
le Mas-Saint-Pierre devint "Saint-Gaudens".

La communauté des clercs ou chanoines gardiens des saintes reliques se développa peu à peu au XIème siècle, elle constituait un chapitre collégial. L'église fut reconstruite sur le modèle de Saint-Sernin de Toulouse. Plus tard, au XIIIème siècle, le cloître abrita 25 chanoines et plusieurs prébendiers. Quant aux habitants du lieu, ils obtinrent une charte de coutumes, accordée en 1202 par Bernard IV, comte de Comminges.

Au début du XIVème siècle, par la bulle "Vita perennis gloria", du 20 janvier 1309, le pape Clément V reconnut l'authenticité des reliques de Saint-Gaudens, proclamant que ce dernier était un personnage historique. Pour attirer les foules vers le tombeau du martyr, il accorda de nombreuses indulgences au sanctuaire.

Malheureusement, la guerre civile et étrangère et son cortège de fléaux provoquèrent une grave crise économique qui porta préjudice au chapitre durant les XIVème et XVème siècles. Puis, au XVIème siècle, vint le tour des huguenots, qui troublèrent la paix du cloître. En août 1569, la ville fut pillée et brûlée par les soldats de Montgommery.

Par contre, les XVIIème et XVIIIème siècles furent témoins d'un renouveau magnifique : 30 ecclésiastiques étaient présents en 1789. Brisant cet élan, la révolution supprima le chapitre dont lesarchives furent en grande partie détruites.

D'abord possession des comtes de Comminges, Saint-Gaudens passa dans le domaine de Gaston VII de Béarn qui l'occupa en 1258. A partir de 1267, la ville joua le rôle de capitale du Nébouzan dans le cadre de la vicomté de Béarn : un sénéchal y fut établi à cette date.
Après 1270, Saint-Gaudens et le Nébouzan firent partie des états de la maison de Foix-Béarn, puis du domaine royal de Navarre. En juillet 1607, ils furent réunis au royaume de France.
Du point de vue administratif, Saint-Gaudens dépendit successivement
des généralités de Montauban (1635-1716), d'Auch (1717-1784), de Pau-Bayonne (1784-1787), puis d'Auch (1787-1790). Elle fut même, au XVIIIème siècle, le siège d'une subdélégation.
Capitale du Nébouzan, elle abrita les Etats particuliers de ce pays, qui avaient dans leur compétence la fixation et la répartition des impôts, ainsi que le vote du don gratuit au roi. En ce qui concerne le contentieux de la levée des impositions, à l'exception de la capitation, du dixième et du vingtième, les affaires étaient portées devant la cour des aides de Montauban. Quant à la conservation du domaine royal, elle était assurée par la chambre des comptes de Pau.
Dans le domaine judiciaire, Saint-Gaudens était à la tête d'un châtellenie comprenant en outre Miramont. Il y avait un juge royal, ainsi qu'un tribunal des consuls. Ces juridictions étaient englobées dans la sénéchaussée de Nébouzan, dont les appels étaient portés devant le présidial de Toulouse. Le tout faisait partie du ressort du parlement de Toulouse.
De leur côté, les affaires forestières étaient traitées par la maîtrise des eaux et forêts de Comminges établie en mars 1671.

Du point de vue religieux, enfin, Saint-Gaudens, située dans le diocèse de Saint-Bertrand de Comminges,
avait la responsabilité d'un archiprêtré groupant 21 paroisses et 7 annexes.
Outre la collégiale du XIème siècle, la ville possédait un couvent de frères prêcheurs ou dominicains fondé en 1292, ainsi que deux autres établissements : trinitaires et religieuses de
Notre-Dame (établies en 1642). Il y avait encore le grand séminaire, fondé en 1650 et la résidence des évêques de Comminges, édifiée au début du XVIème siècle. Le curé de la paroisse de Saint-Gaudens était nommé par l'évêque, sur présentation du chapitre de la collégiale, qui percevait la dîme.

 

 

 

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